rp " A tes racines, ton sang"

Prouvencao :

Alexis s'était délecté de la mort de celle qui l'avait dédaigné. Il venait à se demander contre qui il avait eu affaire depuis tout à l'heure. De simples brigands, des spadassins, des soudards... rien n'était très clair, autant ils pouvaient être de furieux adversaires, assassins méthodiques comme l'on en trouvait il y a quelques siècles entre dans les montagnes de Syrie ou de Perse, autant ils s'étaient révélés maladroits jusqu'au possible, entrainant leur funeste sort. Cette veuve noire croyait que c'était terminé et avait détourné le regard, elle l'avait payé. Sa dague s'était enfoncée aisément dans sa chair. En la voyant s'écrouler, un de ses compagnons d'armes avait fui comme il l'avait pu, bousculant Lantosque, plongé dans sa torpeur. S'il n'avait été blessé, il ne lui aurait pas laisser cette chance.

Le vicomte de Marignane pouvait désormais mieux visualiser le lieu dans lequel il avait déboulé. Se relevant péniblement, utilisant son épée comme soutien, il allait se précipiter dehors où l'affrontement se poursuivait aux sons de voix. Aurore était là, elle pouvait être blessée. S'il n'avait vu son amie forcalquiérenne agoniser sur le sol de la cabane, partageant son sang avec celui de son mortel ennemi, Alexis serait aussitôt sorti. Mais ils étaient deux, et elle était seule, prête à lâcher prise. Voyant que son pair s'était écroulé sur un tabouret à la vue de sa mie, le vicomte n'eut d'autre recours que de se porter à l'aide de cette dernière. La prenant dans ses bras, il la releva légèrement, à genoux à ses côtés. Regardant ses lèvres ensanglantées et sa blessure, il comprit que le duel avait été sansmerci.


Atch' !!! Dis-moi quelque chose, lui dit-il en posant sa main sur sa joue pour l'amener à le regarder.
Il ne savait pas ce qu'il l'avait retenu de lui mettre deux-trois gifles pour la ranimer à l'ancienne.

Eralypse :

Un pas.

Oui,tout ce qu'il avait fait,un pas en arrière,un bref mouvement derecul en voyant l'homme aux desseins mortels marcher sur lui.

Plus qu'à deux coudées de lui,il eu enfin la présence d'esprit de porter la main à la garde garnie de cuir mité de l'épée bâtarde qu'il portait crue,à la seconde précise où,du côté de sa main dextre,un sifflement se fit entendre,l'instant suivant,et après que le distinct bruit mou d'une lame s'enfonçant dans les chairs,l'homme fut arrêté tout net dans sa course. Et,tel un colosse aux pieds tranchés,il s'écroula,inerte.

Encore éberlué,il ne prit pas conscience de l'identité de son sauveur,n'ayant pas même entendu l'interjection rageuse du nobliot qui avait été couverte par le battant flux du sang à ses tempes sous l'accès de terreur surprise.

...Lui!Grmplf...

Remerciement?Il devrait. Mais depuis quand fait-on ce qu'on devrait,pour les convenances,faire?Du moins,depuis lui,le fait-il?« T'es encore vivant mon pauvre mais peut être que tout cela a causé quelques soucis dans tes braies ! » La phrase l'en dissuada d'ailleurs avec un pouvoir de conviction divinement remarquable.

Mes braies sont aussi sèches que votre esprit est nu. Tout va donc excellemment bien.

Sur ces mots il observa pendant un instant,non sans sentir le tréfonds de ses entrailles s'agiter dangereusement,les deux corps aux gorges béantes. Puis la jeune femme qui s'était battue sans qu'il puisse saisir les détails du combat après l'entrée faite du belliqueux adversaire se dirigea vers la cabane de bois,suivie bien vite de l'autre « flatule-plus-haut que-mon-séant ».Le damoiseau se tâtait.Allervoir ce qu'il se passait? Ils semblaient être assez pour n'avoir besoin d'aucune aide. Et il ne leur serait,de toutes,d'une aide bien moindre...Mais partir ainsi ne serait pas non plus fort judicieux.

C'est ainsi qu'en quelques grandes enjambées,le dégingandé pénétra entre les murs de planches mangées aux termites. Frappé par la vision de ces corps couchés,ces humeurs vitales mêlées et s'épanchant encore par les plaies causées,il n'arriva qu'à bredouiller une suite de mots incompréhensibles s'apparentant à « Kesc'quespas »,et,reprenant contenance et voyant un deuxième homme encore en possession de son étincelle vitale penché sur un corps apparemment blessé,il réussit à sortir quelque chose de plus intelligible.

Que...Enfin...que se passe t-il ici?

Prouvencao :

Le contact entre Alexis et son amie avait créé une bulle intemporelle où rien ne semblait rationnel. Le vicomte de Marignane commençait à délirer lui-même, il avait perdu trop de sang, et son regard devenait livide. C'est alors qu'il fut bousculé parAurore qui passa sur sa droite. Dans son emportement à se prêter au chevet d'Atchepttas, elle venait de bousculer son amant sur sa blessure de l'épaule droite qui peinait à se refermer. Sans réaction, il venait de s'adosser violemment et involontairement contre le mur de la cabane. Sa main gauche qui avait soutenu son amie était ensanglantée, certainement avait-il touché sa blessure dans le dos. Mais désormais elle était entre de bonnes mains, et lui ne pouvait plus qu'à se remettre au Très-Haut. Ses respirations se faisaient plus lentes, comme s'il se mortifiait désormais, il devait s'économiser, et pour cela il appliquait ses propos connaissances sur la Médecine de son pays. Sa main gauche se posa finalement sur sa blessure de l'épaule droite à nouveau ouverte. Puis son regard se posa sur les deux autres personnes présentes dans la pièce, dont un qu'il ne connaissait point.

Ceyreste! vous avez une veuve dans votre dos! dit-il levant son bras droit fébrile vers l'inconnu.

Snake84 :

Lantosque était debout depuis un bon moment, du moins en apparence. Figé tel une statue, de vagues sons lui parvenait jusqu'aux oreilles de temps en temps, le fracassement d'une épée, le sifflement d'une flèche, des cris ... mais tout ça lui paraissait tellement loin. Inerte, son esprit semblait avoir quitté son corps après s'être pourtant rué avec entrain dans la bataille, dans l'antre du démon qui avait osé enlever l'amour de sa vie.

Qui aurait penser qu'un tel guerrier comme lui se retrouverait dans pareille situation dans un moment aussi important pour son avenir ? Surement personne, et encore moins ceux qui l'eurent cotoyer lors de sa fougueuse jeunesse militaire.

Il aurait donner tout ce qu'il avait pour qu'un médecin ne soit avec eux, qu'il extirpe de cette tête le blocage qu'il subissait actuellement. Que ne lui aurait'il point donner sa vicomtée pour avoir ne serait-ce qu'une chance de pouvoir sauver en personne celle qui serait un jour la mère de sa progéniture.

Puis, peu à peu, les sons diminuérent, le fracas des combats s'estompa pour laisser place à un sentiment d'inquiétude, d'affolement. La frénésie s'en était allée ... moment que choisi l'esprit du vicomte pour rejoindre péniblement son corps hôte.


Le vicomte serra le pommeau de son épée qui ne serait point souillée en cette journée, puis il secoua la tête pour être sûr que corps et esprit cohabitaient de nouveau clairement ensemble.


C'est alors qu'il prit conscience qu'elle était là, près de lui, gisant à terre dans une mer de sang. Bien qu'il eu envie de se précipiter vers elle, il remarqua également qu'elle n'était plus seule et que ses soutiens étaient déjà présents. Il se retenu donc mais s'avança plus prestemment pour s'enquérir de son état de santé et s'excuser l'air de rien pour avoir manquer le combat.

- Hem ... Pardon pour cette absence. Comment se présentent les choses ?